Facebook estime finalement que 87 millions de comptes peuvent avoir été aspirés par l’application de Cambridge Analytica en 2014. Sous le feu des critiques, le réseau social vient de restreindre l’accès à certaines API et supprimé la recherche par numéro de téléphone ou adresse e-mail… dont des tiers ont tiré de grandes quantités d’informations.

Avant-hier, Reuters révélait le contenu d’un entretien avec Mark Zuckerberg. L’agence de presse britannique titrait sur la restriction de futurs outils protecteurs de la vie privée à l’Union européenne, avec l’application du Règlement général sur la protection des données (RGPD) le 25 mai.

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Elle indiquait bien que de nouveaux outils inspirés du texte feront leur apparition hors de l’UE, mais sous une forme inconnue. Suite au tollé provoqué par l’annonce, le patron de Facebook a rencontré des journalistes pour réfuter l’article… en répétant pourtant son contenu. L’enjeu : remplacer l’interprétation de Reuters par une version bien plus positive, à savoir que les nouveaux outils seront bien proposés partout dans le monde, sans garantie sur la forme.

« Nous comptons proposer les mêmes contrôles et paramètres partout, pas qu’en Europe. Cela sera-t-il exactement comme en Europe ? Probablement pas. Nous devons trouver ce qui convient à chaque marché, avec ses lois » répond désormais Zuckerberg. Traduction : les paramètres proposés en Europe ne seront « probablement pas » étendus ailleurs.

Trois semaines après le scandale Cambridge Analytica, le groupe américain est particulièrement exposé sur la question… et sa dernière révélation, glissée au fond d’un billet de blog, n’aide pas. En 2014, la société de profilage politique n’aurait pas pillé les données de 50 millions d’internautes, mais de 87 millions.

Le conditionnel est ici de rigueur, mais la nouvelle importante. Selon Les Échos, 76 Français ont autorisé le quizz voleur de données, qui aurait récupéré celles de 211 667 personnes dans l’Hexagone.

Notre dossier sur l’affaire Facebook / Cambridge Analytica :

La plupart des profils publics sur Facebook probablement récupérés

En réponse à Cnet, Mark Zuckerberg déclare que . . .

Cet article est de Guénaël Pépin ( NextINpact.com )